A
une époque où les policiers sont télépathes,
il est bien difficile d'assassiner son ennemi. Pourtant, Ben Reich,
le richissime patron de la Monarch's, a bien l'intention de disposer
de son adversaire mortel. Un duel haletant s'engage entre lui et
le préfet de police Powell, mais Reich a-t-il vraiment bien
choisi ses ennemis ? N'est-il pas lui même, en fin de compte,
qu'une victime de l'Homme sans visage ?
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Malgré
son âge, ce roman n'a rien perdu de son intérêt.
Les personnages autour desquels se déroule l'histoire sont
charismatiques et crédibles, Bester parvient à leur
donner une épaisseur psychologique intéressante. Le
préfet de police Powell a un côté ambigu de
bon aloi, à quoi répond le charisme véritablement
animal de Ben Reich, et son intelligence qui en font un criminel
qu'il est difficile de vraiment haïr. Le thème de la
télépathie est traité avec finesse. Les télépathes
sont organisés en guilde qui les surveille et les maintient
dans le droit chemin. L'histoire en elle-même est une véritable
enquête qui tient le lecteur en haleine jusqu'au dénouement
final qui est très satisfaisant. Une dimension psychanalytique
achève de faire de cet ouvrage non seulement le premier des
prix Hugo, mais aussi un des plus grands et des plus subtils ouvrages
de science-fiction jamais écrit.
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