2010
: l'humanité est partout, grouillante. La surpopulation a
atteint un seuil critique. Des législations eugéniques
imposées par la loi forcent la population à restreindre
sa procréation, ce qui crée des tensions insupportables.
La société sombre dans le chaos, inexorablement. Les
émeutes sont fréquentes, la drogue monnaie courante.
Les amocheurs, ces gens qui ne supportent plus la tension ambiante,
commettent des massacres presque journaliers
Peu de personnes
parviennent à garder une vision claire de la situation, tels
que Chad Mulligan, un sociologue subversif, ou Norman House, qui
parviendront peut-être à faire émerger de ce
chaos un nouveau projet de société.
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Ce
livre est assez particulier. L'écriture de Brunner n'est
pas très agréable : bien souvent déstructurée,
rapide, hachée. John Brunner n'a mis que 6 mois pour écrire
cet énorme pavé de 700 pages. Du coup, le style est
original, mais indigeste à lire.
Le projet est ambitieux, et l'intrigue se situe en divers lieux
du globe. On passe du Yatakang, une Indonésie technologiquement
avancée, aux rives du Béninia, petit pays d'Afrique
où la violence est inconnue, en passant évidemment
par le chaos américain. De nombreux thèmes sont abordés
: eugénisme, contrôle des naissances, influence des
médias, surpopulation, violence
La seconde partie du livre est plus intéressante que la première,
assez rebutante.
Il faut voir Tous à Zanzibar comme ce qu'il est :
un livre expérimental, qui parvient à faire des prédictions
plus ou moins juste sur la société du futur. L'aspect
esthétique est laissé de côté, au profit
d'une réflexion très riche. Il m'a laissé toutefois
un sentiment mitigé, mais c'est peut-être dû
à la traduction, qui utilise un langage très marqué
par l'époque de mai 68.
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