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Tous à Zanzibar

De John Brunner, prix Hugo 1969.

 

2010 : l'humanité est partout, grouillante. La surpopulation a atteint un seuil critique. Des législations eugéniques imposées par la loi forcent la population à restreindre sa procréation, ce qui crée des tensions insupportables. La société sombre dans le chaos, inexorablement. Les émeutes sont fréquentes, la drogue monnaie courante. Les amocheurs, ces gens qui ne supportent plus la tension ambiante, commettent des massacres presque journaliers… Peu de personnes parviennent à garder une vision claire de la situation, tels que Chad Mulligan, un sociologue subversif, ou Norman House, qui parviendront peut-être à faire émerger de ce chaos un nouveau projet de société.

 

Ce livre est assez particulier. L'écriture de Brunner n'est pas très agréable : bien souvent déstructurée, rapide, hachée. John Brunner n'a mis que 6 mois pour écrire cet énorme pavé de 700 pages. Du coup, le style est original, mais indigeste à lire.
Le projet est ambitieux, et l'intrigue se situe en divers lieux du globe. On passe du Yatakang, une Indonésie technologiquement avancée, aux rives du Béninia, petit pays d'Afrique où la violence est inconnue, en passant évidemment par le chaos américain. De nombreux thèmes sont abordés : eugénisme, contrôle des naissances, influence des médias, surpopulation, violence…
La seconde partie du livre est plus intéressante que la première, assez rebutante.
Il faut voir Tous à Zanzibar comme ce qu'il est : un livre expérimental, qui parvient à faire des prédictions plus ou moins juste sur la société du futur. L'aspect esthétique est laissé de côté, au profit d'une réflexion très riche. Il m'a laissé toutefois un sentiment mitigé, mais c'est peut-être dû à la traduction, qui utilise un langage très marqué par l'époque de mai 68.