La
Pompe à électron : une invention merveilleuse du docteur
Hallam qui peut enfin fournir à l'humanité une énergie
illimitée sans contrainte ni conséquence. Est-ce si
sûr ? Pour certains, tels les docteurs Lamont et Denison,
l'humanité a été le jouet de ce peuple habitant
une dimension parallèle à la nôtre et qui nous
a donné les plans de la Pompe. Certes, l'échange se
fait dans les deux sens et semble bénéfique pour les
deux peuples qui ne peuvent de toute façon communiquer que
de façon très malhabile. Mais le prix de cette énergie
sera-t-il la destruction de notre univers ?
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Les
Dieux eux-mêmes est un livre extrêmement intéressant.
Divisé en trois parties animées par des protagonistes
différents, il parvient à nous intéresser continuellement,
tout en donnant des points de vue complètement nouveaux dans
chaque passage.
On débute le livre de façon assez classique en compagnie
de Peter Lamont, scientifique amer et marginalisé car il
a mis en doute Hallam et sa Pompe. La véritable innovation
arrive dans la seconde partie, durant laquelle Asimov présente
l'univers parallèle, avec sa société, ses coutumes,
ses habitants si particuliers. Il faut un certain temps d'adaptation
avant de tout comprendre, mais une fois que c'est le cas, on prend
un plaisir immense à découvrir cette culture si étrangère
et si habilement construite par Asimov. C'est sans doute l'une des
tentatives les plus brillantes pour présenter de façon
passionnante une civilisation tout à fait étrangère
à la nôtre, avec sa logique propres et ses rites sociaux,
ses tabous.
La dernière partie se déroule sur la Lune, et explore
une colonie humaine de 10 000 habitants, se sentant déjà
plus luniens que terriens
A l'instar d'Heinlein dans Révolte
sur la Lune mais avec moins de détails , il présente
rapidement l'adaptation social et biologique de l'homme à
l'environnement hostile de notre satellite.
L'essai est brillant et conclue un ouvrage qui est magnifiquement
travaillé. Une très belle réussite d'Isaac
Asimov, à découvrir absolument.
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