La
Grande Porte : un astéroïde percé de toute part
par les Heechees, des extra-terrestres mystérieux qui ont
disparu depuis déjà un million d'années. Mais
ils ont laissé à l'humanité leurs vaisseaux,
encore en état de marche. La Grande Porte en abrite un millier,
prêts à partir, en pilote automatique, vers des destinations
inconnues. Ce sera la richesse ou la mort pour les milliers de Terriens,
dont Robinette Broadhead, qui affluent afin de tenter leur chance
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La
Grande Porte, c'est le Klondyke du futur, une Nouvelle Frontière
vers laquelle convergent les aventuriers casse-cou. L'histoire en
elle-même est bien construite. On suit le parcours de Rob
Broadhead, heureux gagnant à la loterie qui en profite pour
aller tenter sa chance sur la Grande Porte. Le récit est
double. On le découvre au début du roman, de retour
de la Grande Porte, richissime mais torturé par des souvenirs
horribles : il va donc consulter Sigfrid Von Shrink, ordinateur
psychanalyste qui tente de le soulager en le faisant parler et se
remémorer ce qu'il a vécu sur la Grande Porte et lors
de ses trois voyages. Le procédé est intelligemment
mis en uvre et très intéressant, car il permet
de donner de la profondeur psychologique à Broadhead, héros
malgré lui, tourmenté par ses peurs et ses angoisses.
Certes, pour devenir riche, il suffit de partir à l'aventure
à l'intérieur du vaisseau Heechee, mais beaucoup ne
reviennent pas. Encore faut-il avoir le courage de partir, c'est
bien le problème de Broadhead
La Grande Porte est donc un bon roman d'évasion, avec un
peu de psychologie, ce qui donne un résultat très
divertissant.
Il est à noter que ce livre constitue le premier opus d'une
série consacrée à la Grande Porte et aux Heechees.
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