La Voix
des Morts
D'Orson
Scott Card, prix Hugo 1987.
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Ender
le Xénocide n'en finit pas d'errer de planète en planète,
accablé par la destruction de ces extra-terrestres qui finalement
n'étaient pas si différents de nous. Il est devenu
la Voix des Morts, discernant après la mort la véritable
nature du défunt, apportant réconfort et vérité
sur son chemin.
Et justement, la planète Lusitania demande sa venue. Cette
planète est la seule où les humains côtoient
des êtres intelligents autochtones, ressemblant étrangement
à des cochons. La coexistence est pacifique jusqu'au jour
où un scientifique qui les observe se fait tuer rituellement.
Ender se fera la Voix de sa mort et trouvera peut-être sur
Lusitania les moyens de sa Rédemption.
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La
Voix des Morts est radicalement différent de La Stratégie
Ender. Si le second mettait l'accent sur l'action et la guerre,
le premier est au contraire centré sur les notions de guérison
et de rédemption des êtres, mis à mal par les
événements. Card met l'accent sur la psychologie des
personnages et parvient une nouvelle fois à exceller. On
ne peut qu'être ému par tous ces personnages broyés
par le destin et qui, malgré tout, font leur possible pour
s'en sortir. Ender lui même prend de la profondeur par rapport
au premier opus et apparaît comme une figure salvatrice, un
Christ qui apporte sur son passage douleur mais aussi vérité
et espoir.
Une nouvelle fois Orson Scott Card présente de façon
passionnante la Xénoethnologie de ces êtres porcins
qui ont l'air si semblable à nous, mais qui sont en réalité
bien étrangers.
L'auteur est tout en finesse et en subtilité, et l'on est
sans doute en présence d'un livre de SF parmi les plus intelligents.
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