Une
expédition humaine découvre, lors de l'exploration
des confins de la galaxie, des archives d'une civilisation disparue
depuis des millions d'années. Cette chance inouïe devrait
donner aux Homo Sapiens, qui ne sont finalement qu'une race intelligente
parmi des milliers d'autres dans cette galaxie surpeuplée,
des avantages substantiels. Mais les archives sont un piège
mortel, qui réveille une Perversion surpuissante, une terrible
Intelligence Artificielle dont le but ultime est de dominer l'univers,
quitte à le détruire. Quelques humains arrivent à
s'enfuir avec à leur bord peut-être le seul moyen de
la stopper, mais bientôt leur vaisseau spatial se retrouve
naufragé sur une planète isolée et étrange,
peuplée d'êtres étranges à la mentalité
médiévale qui ne se doutent pas que la tranquillité
de leur monde touche à sa fin
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Un
feu sur l'abîme est, à l'image des livres de David
Brin (cf Marée stellaire), une uvre dans laquelle
il est difficile de s'immerger facilement. L'environnement étrange
demande une période d'apprentissage non négligeable,
d'autant que l'histoire se divise en deux parties fort différentes
qui finissent par s'unir mais uniquement vers la fin.
D'un côté, une partie se déroule dans un cadre
aisément reconnaissable de SF traditionnelle, avec son lot
d'espèces E-T pittoresques, ses vaisseaux fabuleux et son
hyper-technicité. Tout cela manque d'originalité.
De l'autre, la plongée dans un monde médiévale
peuplé par des créatures étonnantes, à
la fois une et plurielles : leur conscience individuelle habitent
plusieurs corps qui forment ainsi une meute, un être unique
mais qui dirige tous ses membres. C'est sans doute la partie de
l'histoire qu'il est le plus difficile à concevoir et l'on
se demande au début où veut en venir l'auteur. Mais
finalement, une fois l'effort de compréhension effectué,
c'est aussi la grande richesse de ce livre, sa dimension exotique
et xénoethnologique.
L'intensité de l'intrigue monte en puissance tout le long
du fil du récit et l'on finit par dévorer Un feu
sur l'abîme qui se révèle bien meilleur
que le début ne le laisse supposer.
Si l'on ajoute à cela une galerie de personnages attachants
pour certains, détestables comme il se doit pour d'autres,
ce livre est une excellente lecture, qui n'a pas l'étincelle
de génie d'un Hypérion ou d'un Dune,
mais dotée d'une grande richesse qui mérite largement
une lecture attentive.
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