L'âge
de diamant
De
Neal Stephenson, prix Hugo 1996.
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Au
21ème siècle, le monde ancien a explosé dans
le chaos et la guerre. Des ruines de ce monde ont surgi de nouvelles
forces politiques, les tribus, dont celle des Néo-Victoriens
n'est pas la moins puissante. Et justement, John Percival Hackworth,
un brillant nanotechnicien, a créé pour la fille d'un
puissant de cette tribu un merveilleux livre magique, un artefact
interactif qui permettra à la jeune fille auquel il est destiné
de penser par elle-même, qualité peu répandue
en ce monde.
Mais qu'arriverait-il si ce livre tombait entre les mains d'une
jeune fille déshéritée se nommant Nell ?
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L'âge
de diamant est un livre assez curieux, qui ne manque pas de
charme : Stephenson mélange avec délice deux éléments
bien connus : d'une part, la structure victorienne de la société
rappelle la SF dite " Steampunk " mais dans le futur,
avec son lot de gentlemen très " british ", sa
structure sociale alambiquée et quelque peu coincée.
De l'autre, le serpent de mer de la SF, c'est-à-dire la nanotechnologie
dont l'utilisation est poussée à son paroxysme. Toute
la société décrite dans le livre repose sur
cette technologie qui penche franchement vers le merveilleux.
Le résultat donne un ouvrage au commencement très
lent (il faut quand même une centaine de pages pour que le
récit trouve son rythme), à l'intrigue complexe et
parfois incertaine, voire confuse, mais à l'atmosphère
attachante.
L'âge de diamant est donc à découvrir
avec curiosité, tout en pardonnant à l'auteur les
errements de son récit parfois incompréhensible.
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