Un cas
de conscience
De
James Blish, prix Hugo 1959.
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Pour
le père jésuite Ruiz-Sanchez, envoyé avec trois
collègues scientifiques afin d'évaluer cette planète
nouvellement découverte, Lithia, il ne fait aucun doute qu'il
a découvert l'Eden. Le monde est paradisiaque, les habitants,
des lézards humanoïdes mesurant près de trois
mètres cinquante de haut, se comportent tels Adam et Eve.
Tout est parfait sur cette planète, trop même au goût
de Ruiz-Sanchez. Une telle perfection ne peut qu'être l'oeuvre
du Malin afin de tenter les humains et de démontrer une fois
pour toute que Dieu est inutile.
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Un
cas de conscience est un livre toute en finesse. Les interrogations
religieuses et dogmatiques sont intelligemment amenées et
passionnantes. L'utilisation du thème religieux en fait un
ouvrage d'exception, même pour les athés, intellectuellement
très attirant. Autre point fort, la description du système
social et politique de la Terre après une terrible course
aux abris anti-atomiques. L'humanité s'est enterrée
sous des milliards de tonnes de béton, oubliant qu'il était
possible de vivre normalement en surface. Malgré l'absence
de guerre nucléaire, la pesanteur sociale empêche un
retour à la surface. Mais la population en souffre et des
dizaines de millions d'individus sont atteints de troubles mentaux
graves, mettant en péril l'existence même de la civilisation.
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