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Project I.G.I. (pour "I Go Into")

 

Editeur : EIDOS

Testé sur PIII450/256Mo/Rivia TNT2

 

Projet IGI est un jeu d'action 3D vous mettant dans la peau de David Jones, un ancien des SAS britannique, œuvrant en freelance pour le compte de l'ONU. Trait particulier : inexpression totale (peut-être est-ce la traduction graphique du flegme britannique). Sa mission du jour : récupérer une arme nucléaire ex-soviétique tombée -comme il se doit- en de mauvaises mains…
Le scénario n'a donc rien de bien surprenant pour l'amateur de base de Tom Clancy. Si l'intrigue n'est pas des plus originales, les divers rebondissements ont le mérite de vous amener sur 14 immenses cartes qui suffisent à vous donner l'envie de continuer à jouer. En effet, les décors sont simplement magnifiques et les cartes dotées d'une profondeur de champ quasiment illimitée (du quasi-jamais vu) : dans IGI, vous pouvez donc vous baladez pendant de longues heures dans la plaine ukrainienne sans tomber sur le mur de ciel bleu (ou plutôt gris, fait pas beau en Ukraine) à la Truman Show. D'un façon plus prosaïque : cela vous permet de vous placer un peu où vous voulez pour étudier le terrain, le camp ennemi et sélectionner le meilleur point de sniping…On peut donc saluer cette performance qui traduit un souci du détail de la part des concepteurs, lequel est confirmé par l'ensemble du jeu (très beaux effets de neige, de pluie, bruitages…). Cette réussite est d'autant plus appréciable que le jeu ne nécessite pas une énorme configuration et reste très fluide (pas de clipping, quelques collisions surtout dans les derniers niveaux mais rien de bien grave…évitez quand même de rester sur les seuils de portes métalliques, vous risqueriez de vous trouvez éjecté hors de la carte). Sur le plan graphique, le seul bémol demeure une modélisation un peu décevante des visages mais là, on chipote…
Côté jouabilité, la prise en main est facile. Les touches de contrôle sont paramétrables et le personnage répond bien : on retrouve le standard bien rôdé du clavier/souris à la Half-Life.
La comparaison s'arrête cependant vite car IGI n'est pas un Doom-Quake-like. Votre espérance de vie est proportionnelle à votre furtivité car les adversaires -s'ils ne sont pas très malins- sont extrêmement précis dans leurs tirs. Leur tir est d'autant plus meurtrier que les effets des armes sont des plus réalistes…Donc si on fonce dans le tas, on meurt très vite…une seule rafale suffit. Ce réalisme est d'ailleurs l'un des points forts du jeu : avant d'y aller, il vous faut étudier la situation avec soin (vous disposez d'ailleurs de jumelles très performantes à utiliser sans modération pour repérer les ennemis et les caméras) et la jouer subtile. Toutes les armes ont leur intérêt (ne serait-ce que pour leur bruit comme le Glock) : les armes à silencieux comme le HK-MP5S ou le royal Dragunov SVD (fusil à lunette) sont des alliés précieux à utiliser avec doigté, le AK-47 (dont vous trouverez beaucoup de munitions sur vos adversaires ce qui en fera votre arme de base) ou la mitrailleuse Minimi ont un fort pouvoir vulnérant (une seule balle suffit souvent, évitez les rafales peu précises), le M16 a un tir précis même en rafale et est livré avec le lance-grenade M203… Gérez bien les munitions et rock'n roll (car il peut en transporter des armes le bougre…)
Les effets des armes sont renforcés par la réactivité des décors : les munitions puissantes traversent les cloisons peu épaisses comme les portes en bois, les balles ricochent, les impacts criblent les murs, certaines caisses explosent…Quel plaisir de pouvoir admirer un hangar criblé d'impacts de mitrailleuse lourde! Il manque seulement "l'odeur du napalm au petit matin" et on se sentirait presque des humeurs d'Apocalypse Now…
Avant de mettre en place un plan efficace, il vous faudra donc quelques tentatives, ce qui rallonge d'autant la durée de vie du produit…

 

Cette remarque nous amène au point qui fâche… IGI est long à terminer pour deux raisons : la première est la taille des cartes ; l'autre, un peu moins positive voire franchement pénible pour les derniers niveaux (en particulier le dernier qui met "normalement" plus d'une heure à être achevé) est qu'il n'existe pas de sauvegarde à l'intérieur d'un niveau : soit vous le finissez d'un trait soit vous recommencez tout depuis le début…Cela peut vite devenir un peu frustrant lorsque le niveau est très long et que vous échouez près du but à cause d'une rafale bien placée associée ou non à l'effet "Enterprise" (c'est à dire un ou plusieurs gardes téléportés en face de vous ou derrière vous une fois l'alerte donnée…méfiez vous des postes de gardes vides, il suffit que l'alarme résonne et trois bérets rouges armés de Spas12 apparaissent…A certains niveaux, il peut même y avoir des légions entières cachées dans la salle du fond…).
Cependant, la qualité de la réalisation, le réalisme d'ensemble et le côté tactique très réussis font d'IGI un jeu parfaitement recommandable.