Auteur
américain, Frank Herbert est surtout connu en France pour
son cycle consacré à Dune, la planète des sables.
Herbert commença sa carrière professionnelle en étant
reporter, avant de se consacrer à temps plein à l'écriture.
Sa première nouvelle est publiée en 1952, dans le
magazine Startling Stories. Son premier roman, The Dragon
in the Sea (traduit en France sous le titre Le monstre dans
la mer, 1956) est peu connu mais rencontre déjà
un succès d'estime.
Herbert explose quand il commence à travailler sur le monde
de Dune, à partir de 1963 dans le magazine Astounding
Science Fiction et publié sous forme de roman en 1965,
date à laquelle il remporte le prix Nébula, puis le
prix Hugo 1966 ex-equo avec Toi l'immortel de Zelazny. Dune
est le roman planétaire dans toute sa splendeur. Herbert
réussit à construire cette planète d'une façon
si convaincante qu'elle en devient vivante. Tout est décrit
avec un luxe de détail extraordinaire : les hommes, leur
culture et surtout l'écologie qui tient une place centrale
dans Dune. De plus l'intrigue est d'une extrême diversité,
et oppose différentes Grandes Maisons qui cherchent à
exercer leur domination interstellaire en s'emparant d'Arrakis,
plus connue sous le nom de Dune, la seule planète où
l'on peut trouver l'Epice, qui permet le voyage instantané
dans l'espace. Mysticisme, conflits, intrigues, traîtrises,
psychologie, ethnologie : tout est dans ce roman sublime, sans doute
l'un des meilleurs produit de la littérature de science-fiction.
Le Messie de Dune (Messiah of Dune, 1969) se situe
dans la continuité de l'intrigue de Dune, ainsi que Les
enfants de Dune (Children of Dune, 1976). Il n'en est
pas de même avec la deuxième trilogie de Dune,
constituée par L'empereur dieu de Dune (God Emperor
of Dune, 1981), Les hérétiques de Dune
(Heretics of Dune, 1984) et La Maison des Mères
(Chapter House of Dune, 1985). La deuxième trilogie
est nettement moins réussie que la première série.
Le style se dessèche, l'intérêt retombe.
Parallèlement, il écrit des romans indépendants
(Le Cerveau vert, The Green Brain, 1966, consacrée
à des insectes doués d'intelligence) et lance d'autres
séries, telles que le Programme Conscience avec Destination
Vide en 1978 (Destination : Void). Cette série
est complétée par trois autres romans écrits
en collaboration avec Bill Ransom (L'incident Jésus,
The Jesus Incident, 1978 ; L'effet Lazare, The
Lazarus Effect, 1983 ; Le facteur Ascension, The Ascension
Factor, 1988). Le Programme Conscience est lui aussi une roman
planétaire : sur Pandore survivent extraterrestres et humains,
protégés par les ordinateurs de leur vaisseau qui
pensent avoir atteint une nature divine.
Le thème de l'immortalité intéresse aussi Herbert.
On peut le retrouver dans la saga de Dune, avec le destin
de Leto Atréides, mais aussi dans d'autres livres, tels que
Les fabricants d'Eden (The Heaven Makers, 1968) ou
Les yeux d'Heisenberg (The Eyes of Heisenberg, 1966).
Un autre thème central dans l'uvre d'Herbert est la
description de systèmes intellectuels différents de
celui de l'humanité. Il le traite à la fois dans La
barrière Santaroga (The Santaroga Barrier, 1968)
et dans la série du Bureau des Sabotages, qui comprend
L'étoile et le fouet (The Whipping Star, 1970)
et Dosadi (The Dosadi Experiment, 1977). Cette dernière
série se penche sur le problème des intelligences
extraterrestres, toujours accompagné d'intrigues complexes
si chères à Herbert.
A noter enfin dans l'uvre d'Herbert La ruche d'Hellstrom
(Hellstrom Hive, 1973) qui reprend partiellement le thème
du Cerveau vert mais en l'appliquant cette fois à
une communauté humaine transformée en fourmilière
par le biais de la manipulation génétique de ses membres.
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